Être un bon parent, tel a toujours été le rêve de tous les futurs parents. Et si la parentalité positive et bienveillante pouvait vous venir en aide ?
Pas facile d’être maman !
Les interrogations
La plupart d’entre vous avaient pour précepte d’être de bons parents pour vos enfants. Peut-être avez-vous des souvenirs d’enfance douloureux, que vous ne voulez pas faire vivre à vos enfants. Les jeunes parents veulent souvent être de meilleurs parents en tout cas que leurs parents. Chacun a son idéal de famille heureuse et de la meilleure façon d’éduquer.
Et pourtant, vous êtes aujourd’hui ici, confrontée à vos interrogations, parce que vous avez le sentiment d’être à la dérive et d’être une mauvaise mère, au moins à temps partiel ! Ce n’est vraiment pas simple d’être maman. Et la tâche n’est pas plus facile pour les pères. Vous recherchez un soutien à la parentalité, ce qui est normal.
Dans le monde actuel, la fonction parentale est mise à rude épreuve. Trouver le bon mode de garde pour les enfants devient un défi. Dans la théorie, les parents peuvent choisir le lieu d’accueil de leur enfant. Dans la pratique, les assistantes maternelles agréées sont surchargées, les crèches trop peu nombreuses. Ces structures qui accueillent les enfants en toute sécurité sont très demandées. Et la journée continue est longue pour les tout-petits.
Quand l’enfant va à la Maternelle, les lieux d’accueil en dehors des temps scolaires ne sont pas adaptés. Les garderies et centres de loisirs nécessitent une inscription préalable, souvent à l’année, avec un temps d’accueil pas toujours suffisant. Cela crée beaucoup de stress pour les parents, en particulier les mamans.
Des possibilités offertes aux parents
Des lieux d’accueil ou des actions de soutien peuvent accompagner les parents en difficulté.
Rencontrer d’autres parents constitue souvent une aide précieuse. Les professionnels de la petite enfance, psys, éducateurs ou éducatrices, peuvent aussi écouter les parents qui ont besoin d’un soutien dans leur parentalité.
Quand vous éprouvez des difficultés dans l’éducation de vos jeunes enfants, vous avez l’impression que d’autres s’en sortent beaucoup mieux que vous. Ce seraient de bons parents, vous non. Mais savez-vous vraiment tout ce qu’il se passe chez les voisins ? Et vous êtes-vous demandé comment votre enfant imaginerait un bon parent ?
Quel parent votre enfant aimerait-il avoir ?
- Un parent aimant ?
- Un parent respectueux ?
- Un parent bienveillant ?
- Un parent confiant ?
- Un parent patient ?
- Un parent zen qui ne crie pas ?
- Un parent positif ?
- Un parent… ?
Pensez-vous qu’il soit possible d’être toujours tout cela à la fois, et plus encore ? Bien sûr que non !
L’éducation est chose extrêmement complexe. Vous endossez désormais le rôle de l’éducateur. Mais vos principes éducatifs sont-ils adaptés ? Vos modèles éducatifs parentaux sont obsolètes. Et vous ne savez pas vraiment comment mettre en oeuvre les pratiques parentales actuelles.
Vous voudriez être un parent parfait mais vous n’y parvenez pas. Il n’est pas facile d’être maman ou papa. Future maman ou futur papa, chacun a sa propre histoire. Et les futurs parents vont devoir élever leurs enfants en composant avec ces deux histoires. Et ils ne se comporteront pas de la même façon avec leur premier enfant et avec les suivants.
Mais quelle que soit votre histoire, vous possédez certainement déjà la première qualité nécessaire aux parents, celle de parents aimants. Et vous êtes certainement respectueux, bienveillant, confiant, patient, zen, positif, etc. à certains moments, et dans certaines circonstances, et tout se passe bien, mais dans d’autres, moins bien. Alors, ne faites-vous vraiment pas ce qu’il faut ?
Les « bons parents », ça n’existe pas !
En tant que parents, vous avez tôt fait de culpabiliser. Peu présents du lundi au vendredi, vous culpabilisez de ne pas assurer une présence éducative permanente.
Et vous pensez que si quelque chose ne va pas dans l’éducation de vos enfants, c’est parce que vous manquez d’autorité parentale ou que sais-je. Alors, rassurez-vous, les bons parents n’existent pas, et, je vais possiblement vous choquer, mais c’est très bien comme ça !
Winnicott, pédiatre psychanalyste anglais du siècle dernier, disait que l’enfant avait besoin d’une « mère suffisamment bonne ». Mais qu’est-ce qu’une mère suffisamment bonne ? C’est une mère rassurante dans sa façon de porter son enfant (holding), une mère qui, à travers la manière dont elle prodigue les soins corporels à son enfant, lui permet de prendre conscience de son corps (handling), enfin une mère qui permet à son enfant de découvrir le monde progressivement (presenting). Car une mère trop bonne risque non seulement de renforcer l’angoisse d’abandon de son enfant, mais elle va aussi trop vite combler les désirs de son enfant. Or l’enfant a besoin d’éprouver le manque afin d’élaborer des stratégies pour y remédier, et grandir.
L’éveil de l’enfant est conditionné par un savant dosage de présence et d’absence. Quel que soit le cadre parental que vous offrez à votre enfant, la qualité de la relation prime toujours sur la quantité.
S’aimer soi-même pour mieux aimer son enfant
Il apparaît donc que l’Amour constitue bien le pilier fondamental de la parentalité positive et bienveillante. En effet, le jeune enfant a avant tout besoin de se sentir aimé. Mais aimer son enfant, ce n’est pas seulement le couvrir de bisous ou de cadeaux. C’est aussi veiller à son épanouissement, non seulement intellectuel mais aussi affectif. L’enfant a besoin d’être reconnu dans ses besoins et de se sentir écouté.
Or souvent, préoccupés par le quotidien, les parents ont du mal à prendre ce temps d’écoute nécessaire. Mais pourquoi donc ? Eh bien tout simplement parce qu’ils ne prennent pas de temps pour eux. Or s’aimer soi-même, c’est prendre du temps pour être à l’écoute de soi. Et c’est très important, car vous ne pouvez aimer que si vous êtes aimée. Et qui peut mieux vous aimer que vous-même ?
En effet, qu’est-ce qu’un parent respectueux qui respecte son enfant mais pas lui-même ? Un parent bienveillant avec son enfant mais qui s’oublie ? Un parent qui a confiance en son enfant mais pas en soi ? Et pour y parvenir, il suffit de prendre quelques bonnes habitudes.
Vous voyez à quel point la connaissance de soi et l’amour de soi favorisent un bon développement de l’enfant. Le resserrement des liens familiaux contribue aux bonnes relations parents enfants. Et valoriser l’enfant facilite sa réussite scolaire.
De la bienveillance pour tous !
Pensez à vous préserver !
Quand vous pensez le bien pour votre enfant, vous devez toujours y associer le bien pour vous-même. Attention, je ne suis pas en train de vous dire que vous devez être égoïstes et ne penser qu’à vous ! Non, bien au contraire ! Mais vous devez vous libérer de votre stress.
Si vous voulez courir un marathon, vous savez que vous devrez vous préparer, vous ménager, ne pas partir trop vite, vous ravitailler pour permettre à votre corps de tenir le coup, fournir plus d’efforts à certains moments, moins à d’autres, et vous reposer après.
Votre tâche de parents, vous la vivez dans la durée. En plus, vous courez un marathon pour lequel vous vous êtes préparés comme vous l’avez pu, un peu à tâtons. Si vous voulez être zen pour les enfants et avec les enfants, il faut que vous pensiez aussi à vous, que vous appreniez à respecter vos besoins propres (une petite soirée en couple par exemple pour vous ressourcer tous les deux !), à être bienveillants avec vous-mêmes (cela fait déjà une demi-heure que vous jouez au foot avec les garçons, maintenant vous avez droit à un repos bien mérité). Prenez cette bonne résolution !
On ne peut donner que ce que l’on a
Pensez également toujours que l’on ne peut donner que ce que l’on a ! Si vous allez au-delà de vos forces pour satisfaire les désirs de vos enfants, vous videz votre réservoir d’énergie et allez bien vite rester au bord de la route.
Les journées de travail sont longues pour toute la famille. Être parent demande beaucoup d’énergie. Ménagez-vous, vous constaterez que vous serez beaucoup plus disponible le reste du temps ! Vos enfants apprendront ainsi plus facilement à gérer leurs frustrations. En effet, ils comprendront rapidement qu’ils recevront plus, et surtout mieux, un peu plus tard. La confiance se fortifiera. Les relations familiales deviendront plus détendues.
Lors de l’arrivée d’un bébé, il faut repérer les modes de garde disponibles pour accueillir votre bébé. Les premiers mois sont souvent difficiles avec des nuits courtes. Ensuite il faut courir à la crèche ou chez l’assistante maternelle, veillez à la bonne socialisation de bébé. En plus il y a les rendez-vous chez le pédiatre ou à la PMI.
Toutes les familles font face à ces obligations qui égratignent souvent la confiance des parents dans leurs compétences parentales. Ces vicissitudes poussent les pères et les mères à douter de capacité à éduquer leur enfant.
Et pourtant, même si les attentes des parents vis-à-vis de leur enfant sont souvent décalées, qui mieux qu’un père ou une mère peut savoir ce qui est bon pour son jeune enfant, à condition d’être à son écoute ?
Respectez les besoins de votre enfant !
L’enfant a des besoins différents de ceux des adultes
Et puis, vous voulez le bien pour votre enfant, mais savez-vous vraiment ce qu’est le bien pour lui ? Ce que vous imaginez ne correspond peut-être pas à ses attentes. Vous projetez en fonction de vous-mêmes, de vos histoires respectives, de vos émotions, de vos propres désirs pour vous, pour lui. Alors, il est important de prendre un peu de recul pour analyser les besoins de votre enfant et les respecter. Vous y répondrez ainsi en fonction de lui et non de vous. Mettez-vous à l’écoute des besoins spécifiques de votre enfant qui sont différents des vôtres !
Sur le plan alimentaire, votre enfant a des besoins différents des vôtres. Il faut qu’il apprenne à goûter à tout mais il ne doit pas manger de tout. Chaque enfant a des goûts différents qui évoluent avec l’âge. Faites confiance à son instinct pour réguler son appétit !
Votre enfant a aussi besoin de faire de l’exercice et de se dépenser physiquement. Cela génère un peu de bruit et de désordre dans la maison, mais c’est indispensable à l’équilibre psychomoteur de votre enfant. Un enfant qui manque d’activité peut faussement paraître hyperactif. La motricité joue un rôle prépondérant dans le développement de l’enfant. Pour soutenir sa scolarité, veillez à lui assurer un équilibre physique et psychique. En effet, les rythmes scolaires sont lourds et les enfants ont besoin de décharger les tensions.
Les besoins affectifs de votre enfant
Pendant les vacances scolaires, parents et enfants ont besoin de se retrouver. Il est important de laisser du temps à votre enfant. Évitez de surcharger son emploi du temps. Adaptez les règles de vie afin qu’il puisse passer plus de temps avec vous.
Vous êtes le référent de votre enfant. Vous veillerez à ce que les moments passés avec lui soient l’occasion de belles rencontres au cours desquelles vous pourrez échanger. Votre enfant pourra vous partager ses expériences et vous les vôtres. En réussissant ainsi à conforter la relation parent-enfant, vous édifierez des bases solides pour son avenir.
L’espace de jeu est un espace de rencontre pour les enfants à l’extérieur. Mais il en va de même au sein de la famille. C’est l’une des raisons pour lesquelles le jeu est utilisé en thérapie avec les enfants.
Et si vous le pouvez, essayez de favoriser le lien avec les grands-parents. Leur place est centrale pour renforcer les liens familiaux et inscrire l’enfant dans sa lignée familiale. Les liens de parenté sont très structurants pour l’enfant. Et le temps passé avec leurs grands-parents, leur permettra de s’enrichir de nouvelles expériences et de faciliter les séparations. Ce sont généralement des moments privilégiés et conviviaux dont ils garderont un bon souvenir.
Il y aura bien sûr des situations exceptionnelles où votre enfant devra impérativement passer avant tout. Mais nous parlons ici du quotidien. Et il y aura toujours des moments où votre parentalité sera mise à mal.
Alors, pensez-y, éduquer un enfant n’est pas facile. Amour, Respect, Bienveillance et Confiance sont les piliers de la Famille Zen. Ils cimentent les relations parent enfant et permettent à l’enfant de s’épanouir ! Et vous serez de bons parents en étant des parents suffisamment bons.
