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Une journée tendue chez la Famille Sacrit

Il est 7 h, le réveil de maman Sacrit sonne pour la troisième fois. Par deux fois déjà, stressée, elle a tapé de manière rageuse sur le bouton du réveil. Cette nuit encore elle a très mal dormi. Son problème : la gestion du stress. Elle n’en peut plus de ces journées à rallonge : le stress au travail, les enfants, la maison, son mari qui rentre tard le soir, Dudule qui ne veut pas se coucher et fait le cirque pendant 2 h, puis rapplique dans la chambre à 3 h du matin parce qu’il ne veut pas se rendormir tout seul. Et dire que tout ce stress va recommencer aujourd’hui ! L’épuisement la guette. Elle remettrait bien une nouvelle fois la tête sous l’oreiller, mais cette fois-ci il faut y aller, sinon la journée va être encore plus pourrie ! Et dire qu’elle n’a toujours pas de solutions antistress !

Maman Sacrit se lève, la mort dans l’âme. Elle va faire sa toilette au radar, manque de se prendre la porte, maugrée contre cette fichue porte qui est dans son chemin, et va préparer le petit-déjeuner. Elle sent déjà la nervosité l’envahir, et un début de migraine.

Papa Sacrit est lui aussi de mauvaise humeur à cause de Dudule qui l’a aussi réveillé. Il écoute les nouvelles à la radio, toujours les mêmes catastrophes dans le monde en boucle, ce qui lui cause du stress dès le matin.

Papa et maman Sacrit échangent quelques mots de désespoir à propos de leur impuissance à ce que Dudule dorme bien la nuit et leur fiche la paix. Car s’ils arrivaient à mieux dormir, ils seraient moins nerveux.

Tout à coup, maman Sacrit réalise qu’il est 7 h 30 passé. Il faut vite aller réveiller Dudule qui sinon va, comme d’habitude, arriver in extremis à l’école. Elle se précipite vers la chambre de Dudule, ouvre la porte qui grince, allume la lumière et crie en s’approchant du lit :

– Debout Dudule, il est l’heure ! Faut aller à l’école !

Mais Dudule ne l’entend pas de cette oreille. Aller à l’école ? Il est fatigué, n’a pas envie de se lever, encore moins d’aller à l’école, même s’il est content d’y retrouver les copains. Il préférerait rester tranquillement à la maison, du moins à cette heure-ci !

Maman Sacrit se croit obligée de tirer sa couette pour qu’il finisse par se lever.les cris commencent à table

Mais Dudule est ronchon et reste prostré sur le bord de son lit. Il se plaint de maux de ventre. Sa maman ne veut pas croire qu’il soit souffrant. Elle lui dit de se dépêcher de venir prendre son petit-déjeuner. Dudule finit par arriver à la cuisine mais rien de ce que sa maman lui propose ne lui plaît. Il veut ses céréales préférées mais il les a terminées hier matin et maman Sacrit n’a pas eu le temps d’aller au supermarché, elle ira ce soir après l’école. Du coup, il refuse la tartine de Nutella dont il raffole d’habitude et se met à crier. Maman Sacrit fait un geste d’impuissance et, s’adressant à papa Sacrit :

– Tu peux pas le faire obéir ! J’en ai marre ! Ça commence déjà !

Papa Sacrit attrape Dudule par le bras :

– Bon ! Tu m’entends, Dudule, tu vas la manger cette tartine, ou je t’en colle une !
Les cris de Dudule redoublent, il jette sa tartine par terre.

– Ramasse-moi cette tartine ! Et va te laver et t’habiller immédiatement !

– Comme si j’avais que ça à faire le matin, de passer la serpillière !, se plaint maman.

Dudule est parti à la salle de bain, l’eau coule mais maman Sacrit entend son mari hurler :
– Qu’est-ce que t’es encore en train de faire ? Lave-toi les dents au lieu de rêver ! Tu vas être en retard et maman va avoir des problèmes !

Maman Sacrit a fini de ranger la cuisine et vient prendre le relais. Dudule ne veut pas mettre le pantalon bleu qu’elle vient de sortir, il gratte. Il veut le vert qui est bien plus doux.
– Non, tu peux pas mettre le vert, il est au sale ! Tu l’auras demain quand j’aurai fait la lessive !

Il n’en fallait pas plus pour déclencher de nouveaux hurlements. Dudule s’est jeté sur son lit, tape des pieds et pleure, sans lames toutefois.

– Tu vas arrêter de nous embêter avec tes caprices ! J’en ai marre ! T’es à peine levé que tu fais que crier !

Que c’est étrange ! Maman Sacrit ne s’est-elle pas aperçue qu’elle aussi crie dès le matin ? Elle poursuit :

– En plus, regarde l’heure qu’il est avec tes histoires ! Tu me stresses ! Tu vas encore me mettre en retard et en plus va falloir que je te fasse un mot pour l’école !

Maman Sacrit finit par réussir péniblement à habiller Dudule qui fait à présent le sac de patates. Il faut encore qu’il mette ses chaussures. Mais il reste assis devant sans bouger.
– Tu vas les mettre ces chaussures ?

– Non, c’est toi !

Maman Sacrit s’empare de la chaussure droite.

– Non, c’est moi !

– Faut savoir ce que tu veux !

Dudule se trompe de pied.

Cette fois-ci, maman Sacrit, dont la patience a être mise à rude épreuve, explose. Même si ça la soulage sur le moment, elle en mesure pas les conséquences du stress sur son fils.
– Bon ! Allez ! Maintenant je te les mets, tes chaussures, et tu viens, on est en retard !
Dudule se met à redoubler ses cris.

– Je veux pas aller à l’école ! Je veux rester avec maman !

– T’as pas le choix, faut y aller ! Viens maintenant !

Et maman Sacrit traîne Dudule pour sortir de la maison. Elle voudrait bien marcher plus vite mais Dudule ralentir le pas tant qu’il peut. Ils finissent par arriver à l’école juste au moment où l’on est en train de fermer le portail. Juste un bisou presque volé, et Dudule court vers les copains déjà alignés devant leur classe.

Maman Sacrit pousse un soupir de soulagement. Au fond d’elle, elle se dit que la corvée du matin est derrière elle. Maintenant il va lui falloir supporter le stress du boulot en attendant la prochaine crise de Dudule ce soir, car, elle le sait, il va bien trouver quelque chose pour lui faire une crise. C’est insupportable, c’est tous les jours, plusieurs fois par jour.

Maman Sacrit n’en peut plus, elle voudrait bien trouver de l’aide pour s’en sortir mais ne sait pas comment. Une psychothérapie, ça coûte cher et elle n’en a pas les moyens, et puis ça prend du temps. Et où est-ce qu’elle caserait un rendez-vous hebdomadaire ? Elle a bien une copine qui avait pris la bonne résolution d’aller voir une psy qui faisait des consultations parents-enfants, et qui lui avait permis de régler le problème de son fils de 3 ans en une ou deux séances, mais c’est du mytho !

Et puis son fils n’était pas aussi insupportable que Dudule ! Et de toute façon, personne ne peut l’aider à gérer son stress lié à Dudule, c’est comme ça, il y a des enfants faciles et des enfants difficiles ! Dudule est un enfant difficile, il l’a toujours été. Nourrisson, il passait son temps à pleurer, il fallait tout le temps l’avoir dans les bras. Il dormait le jour et la nuit il réclamait jusqu’à trois tétées, du non-stop ! Et finalement, il n’a jamais vraiment fait ses nuits.

Heureusement, il s’en sort pas trop mal à l’école !  Au moins un truc où pour l’instant ça va ! Il faut qu’il grandisse, ça ira mieux. Quoique… Il va aussi falloir passer le cap de l’adolescence ! Et puis pourvu qu’il n’ait pas le caractère de cochon du grand-père qui hurle pour un oui ou pour un non ! Bon, on verra bien ! On n’en est pas encore là !

La journée se passe. Chacun des membres de la famille Sacrit vaque à ses occupations.
Il est 18 h, maman Sacrit arrive haletante et stressée pour chercher Dudule à la garderie. Comme souvent, elle a dû régler une urgence au moment de partir du travail. Elle est épuisée par sa journée, qui est loin d’être terminée. Il faut encore qu’elle passe au supermarché acheter des céréales pour Dudule, dans l’espoir d’éviter une crise demain matin, mais tout en sachant qu’il trouvera bien autre chose. Elle n’est pas dupe, plutôt résignée. Et puis il partira au moins avec quelque chose dans le ventre !gérer le stress

Dudule est couché par terre dans un coin du gymnase et joue avec deux autres copains avec des cartes de Pokémon. Quand il aperçoit sa maman il se précipite vers elle, mais elle l’envoie vite chercher son sac et ils quittent l’école.

– Il faut passer au supermarché pour que tu aies tes céréales pour demain matin.

– Non, je veux rentrer à la maison regarder mon dessin animé !

– Tu le regarderas après ! On va se dépêcher !

Et ils entrent dans le magasin. Dudule veut prendre un caddy pour enfant, comme il a le droit de le faire d’habitude quand maman n’a pas beaucoup d’achats à faire. Mais il doit bien constater qu’il n’y en a pas de disponible aujourd’hui. Il suit donc sa maman en traînant des pieds et arrivent au rayon des céréales. Maman attrape le paquet habituel mais Dudule réagit aussitôt.

– Non, pas ça ! Je veux ça !, et il pointe du doigt un autre paquet orné d’une belle image promettant une figurine en bonus.

Maman accepte de prendre le paquet prometteur et repose le premier sans réfléchir.

– Je veux celui-là aussi !

Elle se dit qu’elle va essayer d’éviter la crise pour ce soir et emporte les deux paquets, puis se dirige vers la caisse, non sans avoir contourné le rayon des bonbons et chocolats.
Tout occupé à regarder l’emballage du nouveau paquet de céréales, Dudule est calme, du moins pour l’instant.

Mais au moment de poser son paquet sur le tapis de caisse, il aperçoit des petits bonbons qu’il réclame aussitôt à sa maman.

– Non, pas ce soir ! Tu en as déjà à la maison ! Et puis t’es pas assez sage ! Un autre jour peut-être ! Je peux pas t’acheter tout ce que tu veux tous les jours. Regarde, t’as déjà deux paquets de céréales !

Mais Dudule se met à hurler.

– Dire qu’il va falloir rentrer à la maison avec lui qui hurle et affronter le regard réprobateur des passants qui vont me prendre pour une mauvaise mère et qui eux gèrent si bien leurs enfants ! Je suis vraiment nulle, même pas capable de le faire taire !, pense maman Sacrit accablée.

Ils arrivent cahin-caha à la maison. Il est déjà 18h30.

– Je veux mon dessin animé !

– Tu crois vraiment que tu le mérites après la scène que tu viens de me faire ? Je vais raconter tout ça à papa, et tu vas voir, il va pas être content !

Dudule a déjà allumé la télé.

– Dès que c’est fini, tu vas te laver !

Mais Dudule, tout absorbé par son dessin animé, n’a rien entendu.

Dix minutes plus tard, maman Sacrit sort de la cuisine, alertée par le son plus élevé de la pub.

– Qu’est-ce que tu fais encore ici ? T’es pas encore parti te laver ? Qu’est-ce que t’attends ? Tu vois bien que c’est fini ! Quand est-ce que tu vas obéir ?

Après quelques minutes de refus obstiné, Dudule finit par aller se laver. Pour une fois il n’a pas transformé la salle de bain en piscine. Maman est contente.

– C’est bien, pour une fois t’en as pas mis partout !

Dudule met son pyjama et sort différents jouets pour jouer en attendant le repas. Papa arrive, harassé par sa journée de travail. Dudule lui saute au cou mais papa le repousse doucement en lui disant :

– Laisse-moi d’abord me changer !

Mais Dudule veut enfin voir son papa. Il le suit dans la chambre, lui tourne autour, touche aux objets qui traînent sur la table de nuit, et son papa perd patience.

– Touche pas ! C’est à moi, je vais plus rien retrouver après !

Et il attrape Dudule pour le mettre hors de la chambre. Dudule donne des coups dans la porte.

– Papa ! Papa ! Je veux mon papa !

Sa maman arrive.

– Qu’est-ce qu’y a encore ? Laisse donc ton père tranquille, il va venir ! De toute façon, on va passer à table !

Effectivement, papa ressort de la chambre et s’attable. Quant à Dudule, il est déjà reparti dans sa chambre. Sa maman l’appelle, il ne réagit pas. Elle l’appelle à nouveau. Pas de réponse. Elle va le chercher dans sa chambre, il finit par venir, chipote pour manger sa soupe qui est soi-disant trop chaude mais qu’il mange tout de même. Le reste du repas se passe sans autre heurt. Ouf !

Il est déjà 20 h, c’est l’heure d’aller se coucher. Et comme d’habitude, le coucher avec extinction des feux à 20 h, c’est un doux rêve inaccessible !

Il faut encore passer aux toilettes, se brosser les dents, et puis il y a ce rituel interminable.

– Mais qu’est-ce que c’est que ce fouillis dans la chambre ! Tu vas me ranger ça tout de suite, vite fait, Dudule !

Mais au lieu de ranger, Dudule reprend ses jeux.

– Ça suffit maintenant !  Tu ranges !

Et maman commence à ranger pour accélérer le rythme.

Dudule est enfin dans son lit. Papa vient assister à la lecture, puis papa et maman chantent, et chacun fait un bisou.

– Bonne nuit, Dudule !

Maman Sacrit a à peine tiré la porte derrière elle que Dudule réclame déjà un verre d’eau que maman s’empresse de lui apporter, tout en sachant que dans 5 minutes il y aura autre chose. Après un nouveau bisou et un câlinou, elle retourne au salon rejoindre papa Sacrit. Mais bientôt, ils entendent des pas dans le couloir. Maman Sacrit va voir ce qu’il se passe.

– J’ai envie de faire pipi…

– Encore ! Mais tu viens d’y aller ! Vite, et retourne te coucher ! Je vais venir !

Nouveau bisou, nouveau câlinou.

Papa et maman Sacrit commencent à se raconter leur journée. Ils ont aussi de la paperasserie à traiter. Ils s’installent à l’ordinateur, quand tout à coup :

– Maman ! J’arrive pas à dormir ! Viens !ces parents veulent diminuer le stress

Maman Sacrit soupire.

– Vas-y !, lui dit son mari.

Elle se lève. Dire qu’il est presque 22h, et Dudule ne la lâche pas !

– Qu’est-ce qui t’arrive ? C’est l’heure de dormir ! Tu vas encore être fatigué demain !

Elle sait qu’à cette heure-ci, mieux vaut rester calme même si ça boue à l’intérieur d’elle. Et elle va une fois de plus être obligée de rester jusqu’à ce que Dudule s’endorme. Elle en a encore pour un bon quart d’heure, sinon elle ne sera pas tranquille.

Quelques bisous, câlins et caresses plus tard, elle perçoit que la respiration de Dudule est plus calme et plus régulière. Comme elle sait que son premier sommeil est très léger, elle va encore rester, sinon il y aura tout à recommencer.

Dudule va encore être impossible à réveiller demain matin, songe-t-elle. Si seulement elle pouvait trouver un moyen de venir à bout de toutes ces crises ! Elle repense à cette maman de l’école qui lui a parlé d’un blog super où une professionnelle, maman de 3 enfants et à présent grand-mère, qui travaille avec des enfants depuis près de 40 ans, donne des conseils faciles à mettre en application et accompagne les familles. Elle va en parler à son mari, et ils vont regarder. Si elle se souvient bien, ça s’appelle Famille Zen. Ça serait super, de réduire le stress et de mener une vie de famille Zen !

Cette fois-ci, c’est bon, elle peut retourner auprès de papa Sacrit qui a consulté internet. Ils vont regarder ce blog Famille Zen. C’est indispensable, il faut changer quelque chose dans cette façon de faire avec Dudule. Il faut diminuer le stress de chacun, résoudre les troubles du sommeil de Dudule. Cela évitera tous les effets néfastes du stress. En limitant le surmenage, tout le monde se portera mieux ! Déjà, elle se sent plus légère à l’idée de ne plus être seule au quotidien pour résoudre les problèmes.

Certains d’entre vous trouvent sans doute, à la lecture de cette histoire, que j’ai tiré le trait. D’autres se reconnaissent peut-être dans ces situations. Pour d’autres encore, les plus désemparés, ce qu’ils vivent au quotidien est encore pire.

Sachez que, quelle que soit votre situation, il y a moyen que ça change, et je suis là pour vous accompagner.

Je vous remercie d’avoir accompagné la famille Sacrit tout au long de sa journée. Vous êtes sans doute maintenant aussi fatigués que nos amis. Je vous dis à demain, pour découvrir la journée de la Famille Zen, et passer un bon moment avec elle !

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