Instaurer des règles de vie familiale peut aider à rendre la vie de famille plus zen et harmonieuse.
En effet, grâce aux neurosciences, nous en savons plus sur la construction affective de l’enfant, sa capacité à gérer ses émotions et à accueillir celles des autres. La parentalité positive et bienveillante contribue à favoriser l’autonomie de l’enfant, son estime de soi et sa confiance en soi. Ainsi le développement personnel de l’enfant est-il pris en compte pour un plein épanouissement dans le respect de l’autre.
Instaurer des règles de vie en famille, c’est établir un cadre dans lequel les émotions de l’enfant pourront se déployer tout en restant contenues. Ces règles seront garantes des valeurs de la famille et du bien-être de tous.
Des droits et des devoirs
Au sein de la famille, comme en société, nous avons des droits et des devoirs. La déclaration des droits de l’enfant vise à protéger les enfants et à les aider à grandir et à mieux s’intégrer dans la vie sociale.
Tous les enfants doivent aller à l’école à partir de l’âge de 3 ans et jusqu’à 16 ans. Il en va de la responsabilité des parents que ce devoir soit respecté. Les enfants doivent acquérir un socle de connaissances pour pouvoir exercer plus tard un métier. En attendant qu’ils soient en âge de travailler, ce sont les parents qui doivent les soutenir financièrement.
Les enfants ont également des droits : être respectés par les adultes, à commencer par les parents, rencontrer des enfants du même âge et jouer avec eux, avoir des temps de loisir. En effet, on ne peut pas demander aux enfants de travailler sans relâche pour l’école sans leur proposer des activités de détente ou des moments qu’ils utilisent à leur guise, y e=compris en ne faisant rien. Car les enfants ont aussi besoin de s’ennuyer pour développer leur imagination et leur créativité.
Il est aussi important de laisser des responsabilités à l’enfant. C’est le meilleur moyen de l’aider à acquérir estime de soi et confiance en soi. Ces responsabilités doivent d’abord concerner l’enfant lui-même. Il peut par exemple être responsable de son linge ou du rangement de sa chambre ou encore de son animal de compagnie.
Quand l’enfant grandit, vous pouvez lui confier des responsabilités qui concernent la vie de la famille, comme mettre la table ou la débarrasser.
Mais il faudra attendre que l’adolescence soit bien engagée pour que vous ne soyez plus responsable de ce qu’il consulte sur Internet.
Les règles à intérioriser
La vie en communauté suppose l’existence de règle. Aussi est-il normal voire indispensable d’édicter des règles au sein de la famille. Ces règles apportent la sécurité dont l’enfant a besoin pour bien se développer. En effet, l’enfant a besoin d’un cadre pour s’épanouir. Or les règles contribuent à la constitution de ce cadre.
Beaucoup de parents se posent la question des modalités de ces règles. Est-il nécessaire d’écrire un règlement intérieur de la maison ? Je vous répondrai oui et non !
Il paraît évident que vous n’allez pas attendre que votre enfant sache lire et écrire pour édicter des règles et les faire respecter ! Votre enfant commencera par intérioriser les règles dès son plus jeune âge. Vous lui apprendrez ainsi à respecter l’intimité de votre chambre et à ne pas débarquer en pleine nuit. Il intégrera qu’il faut demander le pot quand on a envie de faire pipi, plus tard qu’on ferme la porte des toilettes. Vous lui enseignerez dès le plus jeune âge à dire « s’il te plaît » et « merci ». Vous lui demanderez d’aider à la maison.
Il respectera d’autant mieux les règles que vous les lui imposerez tôt. Mais il sera aussi nécessaire que vous lui en expliquiez le sens. Il doit aussi comprendre que ces règles visent à lui faciliter son intégration dans la société. Veillez également à ce que les règles soient légitimes. Si votre enfant n’adhère pas aux règles, il ne les respectera pas, qu’elles soient orales ou écrites.
Caractéristiques des règles
Des règles valables pour toute la famille
Beaucoup de parents craignent de perdre l’amour de leurs enfants s’ils leur imposent des règles. Du coup, ils sont laxistes et se trouvent débordés par leurs enfants. Je l’ai déjà dit, et je le répète, les enfants ont besoin d’un cadre rassurant pour se sentir aimés, considérés. Et cela passe par des règles, mais bien sûr pas n’importe lesquelles.
Vous ne posez pas des règles pour votre bon plaisir, ni pour « embêter » vos enfants. Vous posez des règles pour les protéger, pour leur apprendre à s’intégrer dans la vie sociale, et donc leur faciliter leur vie d’adultes.
Montrez à votre enfant qu’il y a différents niveaux de règles. Les règles de politesse sont communes à toute la famille, tout comme la participation aux tâches ménagères. D’autres règles concernent les adultes et leur responsabilité vis-à-vis des enfants. Il s’agit entre autres de veiller à la préparation des repas, à l’hygiène et à la santé des enfants.
Comme les enfants imitent les parents, il en va de même en ce qui concerne le respect des règles. Si vous voulez que votre enfant vous obéisse, vous devez vous aussi vous conformer aux règles, il est aussi nécessaire que votre enfant soit en mesure de les respecter, c’est-à-dire qu’il se sente suffisamment aimé et considéré. Cela signifie que votre enfant ne pourra pas se coucher s’il n’a pas eu sa provision de câlins, ou si vous ne communiquez pas suffisamment avec lui pour l’écouter et le comprendre.
Des règles ludiques et évolutives
Les règles de vie familiales ne sont évidemment pas les mêmes selon l’âge de l’enfant.
Ce sont les seuls parents qui décident des règles concernant un enfant petit. Nous verrons un peu plus loin selon quels critères.
Lorsque l’enfant grandit, une discussion doit s’instaurer entre parents et enfants pour favoriser la communication. L’enfant doit respecter la règle mais peut exceptionnellement bénéficier d’une autorisation à enfreindre la règle.
Par exemple, l’heure du coucher est fixée à 20 h chaque soir de la semaine pour votre fils de 5 ans. Le samedi il est autorisé de se coucher à 20 h 30.
En ce qui concerne la grande sœur de 13 ans, elle se couche à 21 h en semaine et peut veiller jusqu’à 22 h le samedi.
Il est aussi envisageable de récompenser un enfant qui a fait des efforts pour respecter les règles. Mais cette récompense ne doit en aucun cas être d’ordre matériel : pas de cadeau ni d’argent de poche. Il faut choisir une récompense d’ordre affectif, car c’est ce qui est le plus important pour un enfant, se sentir aimé. Vous pourrez alors lui faire un câlin, faire une lecture supplémentaire le soir, chanter une chanson de plus ou proposer un jeu à deux.
Certains parents soutiennent l’émulation dans la fratrie. Ils instaurent un système de gommettes rouges et vertes attribuées en fonction du respect des règles. Une gommette rouge annule une gommette verte. Le premier qui a 10 gommettes vertes gagne la récompense. Ce mode de fonctionnement participe à l’intégration des règles jusqu’à ce que leur respect devienne naturel.
Au début de l’adolescence, le jeune adolescent comme à s’opposer, à refuser les règles et à transgresser. Cela fait partie de l’évolution. Il n’y a pas à s’en inquiéter. Si vous avez bien veillé à ce que les règles soient intégrées dès le plus jeune âge, il vous suffira que lui rappeler la règle. Dans le cas contraire, il vous faudra d’abord rétablir la communication avec votre ado. A cet âge-là, la plus important est de ne jamais rompre le dialogue.
Des règles efficaces
Pour être efficaces, les règles doivent être :
- Cohérentes.
- Fixées avec les enfants.
- Adaptées à leur âge.
- Claires et concises.
- Expliquées à l’avance.
- Assorties de conséquences logiques.
Des règles cohérentes
Les règles sont cohérentes dans la mesure où vous les respectez vous-même. Gardez toujours à l’esprit que vous êtes le modèle pour votre enfant ! Si vous respectez les règles, il les respectera. Si vous lui donnez le mauvais exemple, vous ne pouvez pas attendre de lui qu’il soit un enfant modèle. Vous ne pouvez pas envoyer des messages contradictoires à votre enfant.
Vous ne pouvez pas exiger de votre enfant qu’il ne dise pas de gros mots si vous en dites vous-même. Il les aura appris de vous avant de les entendre à l’école.
Des règles fixées avec les enfants
Si vous souhaitez obtenir la coopération de votre enfant, mieux vaut l’impliquer.
L’enfant est en capacité de comprendre dès le plus jeune âge. Vous pouvez donc dès la naissance édicter les règles de vie de la maison. Bien sûr, pendant des mois, il ne sera pas en mesure de les respecter, car son développement ne le permet pas encore. Mais il pourra déjà les intégrer comme faisant partie de son monde.
Ensuite, quand ‘enfant comment à parler, vous allez pouvoir fixer avec lui les règles de vie en famille. Cela permettra d’obtenir plus facilement son adhésion. Il n’aura plus de raison de contester une règle dans la mesure où il aura participé à son élaboration. La règle ne lui aura pas été imposée puisqu’il l’aura fixée avec vous.
Des règles claires et concises
Si vous voulez avoir des chances d’être entendu, quelle que soit votre demande, vous devez toujours être claire et concise. En effet, les enfants oublient vite ce qui ne les intéresse pas, car ils partent dans leur imaginaire. Donc si vous faites un long discours, il ne vous entendra pas.
Donnez des consignes courtes, sans interférences.
Des règles de la maison expliquées à l’avance
Ce qui vous paraît évident à vous ne l’est pas pour votre enfant. Cela fait trente, quarante ans que vous connaissez les règles de vie familiale. Quand avez-vous commencé à les respecter ? Reconnaissez que ce n’est pas si facile pour un enfant !
Certaines règles vous paraissent évidentes mais elles ne le sont pas pour l’enfant à qui on ne les a pas expliquées à l’avance.
Pourquoi les médias nous ont-ils matraqués avec le lavage des mains lors de la crise sanitaire du coronavirus ? Eh bien tout simplement parce que nombre de personnes n’avaient pas le réflexe de se laver les mains en rentrant à la maison ! Or, cela fait partie de l’hygiène élémentaire. A l’extérieur vous touchez des choses que n’importe qui a pu toucher. Le volant de votre voiture est aussi un nid à microbes, peut-être encore plus sale que le carrelage sur lequel joue votre enfant..
Comment faire respecter les règles ?
Dès le moment où vous établissez une règle avec votre enfant, il est important de fixer une conséquence logique au non-respect de la règle.
Par exemple, seul le linge sale qui se trouve dans le panier à linge ira dans la lessive. Donc si votre enfant ne met pas son beau pull dans le panier à linge, il ne sera pas lavé et il devra attendre pour pouvoir le porter à nouveau.
Toutefois si votre enfant ne respecte pas certaines règles, c’est qu’il y a sans doute une raison que vous devez élucider. En effet, si vous voyez l’intérêt d’une règle, ce n’est pas forcément le cas de votre enfant. Peut-être votre enfant est-il fatigué ou déprimé ? Peut-être les règles ne sont-elles pas adaptées, ou plus adaptées à son âge ? Êtes-vous sûre que votre enfant a bien compris le sens de telle ou telle règle ? En tout cas, votre enfant cherche à vous faire passer un message. A vous de le déchiffrer !
Préférez toujours une bonne discussion ! Ensuite vous évaluerez si vous devez appliquer la conséquence logique ou non.
Attention ! Vous n’obtiendrez jamais plus de votre enfant en le punissant. Car la punition n’a aucun lien avec l’erreur.
Comment définir les règles de la vie de famille ?
Qui définit les règles ?
Dans le modèle éducatif traditionnel, les parents se plaçaient dans une position de supériorité par rapport aux enfants. Ils décidaient de tout pour chacun des membres de la famille. Ce type de fonctionnement aboutissait rapidement à une certaine forme de maltraitance, en ce sens où l’adulte ne prenait pas en compte les besoins de l’enfant. Les enfants devaient une obéissance aveugle à leurs parents. Ils n’avaient pas la possibilité de développer leur autonomie et leur sens critique.
Or, si nous y regardons de plus près, ne nous arrive-t-il pas malgré nous de nous placer dans cette position de supériorité ? Et nous décidons seules, parce que nous sommes fatiguées ou pensons gagner du temps.
Pourtant, la parentalité positive et bienveillante nous enseigne de nous placer au même niveau que l’enfant que nous accompagnons dans son développement et ses apprentissages.
Définir les règles en famille avec les enfants
Tant que les enfants sont petits, les parents établissent bien évidemment seuls les règles.
Mais dès que les enfants sont en âge de s’exprimer, ils doivent participer à l’élaboration des règles. Si vous souhaitez qu’ils vous respectent, vous devez les respecter. Faire participer les enfants au fonctionnement familial et une marque de respect.
L’enfant respectera d’autant mieux les règles qu’il aura été associé à leur établissement. Plusieurs étapes sont nécessaires :
- Faire un état des lieux
- Définir la règle à établir
- Demander à chacun son avis
- Enoncer la règle de façon claire et concise
- Enoncer la conséquence logique à un non-respect de la règle.
Mieux vaut ne travailler que sur une seule règle à la fois. Si les enfants sont très jeunes, ce serait fastidieux. Si les enfants sont plus âgés, ils risqueraient d’avoir le sentiment d’être prisonniers de règles.
Associer les enfants à l’élaboration des règles, c’est leur apprendre la vie en société. Plus tard ils seront amenés à devoir donner leur opinion, à discuter, avoir un regard critique. Vous ne remettez pas votre autorité en cause quand vous vous livrez à ce type d’exercice. Bien au contraire, vous aider votre enfant à se construire, à s’affirmer, à prendre confiance en soi et à s’autonomiser.
De plus, ils se sentiront écoutés, ce qui renforce le lien de respect, de confiance et donc d’amour qui les unit à vous.
Vous devez vous-mêmes être au clair avec les règles qui comptent pour vous
Les règles que vous allez proposer comme cadre de vie familiale à vos enfants sont le reflet de vos valeurs, de ce qui est important pour vous.
Vous devez donc au préalable vous interroger sur vos propres valeurs, et éventuellement les noter pour mieux les hiérarchiser. Pourquoi telle valeur est-elle plus importante à mes yeux ? A quelle valeur suis-je plus prête à renoncer si nécessaire ?
Catherine Dumontheil-Kremer distingue trois types de limites ou de règles :
- Les lois écrites auxquelles personne ne saurait se soustraire ;
- Les traditions et valeurs familiales, qui peuvent être la source de conflits de loyauté ;
- Les règles souples et négociables que chacun édicte.
Selon votre conception de la vie et de la famille, selon votre éducation aussi, certaines règles seront intangibles et d’autres seront négociables.
Prenons l’exemple des règles de bonne conduite à table. Si le moment du repas est pour vous un moment de convivialité où se renforcent les relations familiales, vous aurez tendance à exiger que votre enfant soit présent à table tout au long du repas. Cela signifie que l’enfant reste assis à table jusqu’à la fin du repas, et pour les plus grands, qu’ils n’apportent pas leur téléphone à table.
Mais vous-même êtes obligée de vous lever pour servir à la table. Vous devez donc expliquer aux enfants pourquoi vous seule avez le droit de vous lever. Plus tard, ils seront aussi obligés de se lever pour aller chercher l’eau ou la moutarde qui manquent.
Concernant le téléphone, vous devez être capable de laisser votre téléphone de côté si vous souhaitez que les enfants ne consultent pas le leur à table. Sinon, votre règle ne fera pas sens pour les enfants.
L’application de ces deux règles permet de faire comprendre aux enfants l’importance de la famille, du respect des autres, y compris en société. Elle vise à faire éprouver le bien-être qui résulte de ces moments partagés. Plus tard votre enfant sera plus à même de marquer son respect dans diverses situations sociales.
Comment faire dans la pratique ?
Pour toutes les règles concernant la famille entière, je vous conseille de réunir un conseil de famille. Vous allez vous réunir tous (y compris les petits) autour de quelques gâteaux ou d’un « apéritif », de façon détendue.
Expliquez le but de cette réunion aux enfants. Il est important que les enfants entendent qu’ils ont leur mot à dire concernant les règles de vie familiales que vous allez instaurer. Ils doivent aussi savoir que ces règles peuvent être revues en fonction du contexte et de leur âge. Elles pourront être rediscutées à tout moment, en fonction de leur utilité et des besoins de chacun. Vous obtiendrez ainsi plus facilement leur coopération par le dialogue.
Souvenez-vous que, selon l’âge des enfants, les règles ne peuvent pas être les mêmes pour tous. Mais sa participation à l’établissement d’un règlement intérieur à la maison est une façon de le prendre en considération, de le mettre en valeur et de lui laisser prendre des responsabilités.
Faites en sorte d’obtenir un consensus pour tous les points. Chacun peut donc proposer des règles. Celles-ci sont ensuite discutées et peuvent être posées par écrit quand il y a accord.
Prévoyez un temps d’évaluation de la règle, d’une à deux semaines au bout desquelles vous pourrez éventuellement réajuster la règle.
Lorsqu’une règle ne concerne qu’un seul enfant, mieux vaut choisir un moment où vous pouvez être seule avec lui. Vous entamerez alors une discussion autour du fonctionnement familial. Vous chercherez à comprendre ce qui pousse votre enfant à enfreindre les règles.
Si vous imposez sans discussion, vous êtes sûre d’aller au conflit. Discuter ne signifie pas non plus abdiquer. Avec des ados, cela sera sans doute plus difficile, ne serait-ce que parce qu’ils ont besoin de s’affirmer. Mais il y a un certain nombre de tâches à réaliser dans la maison, dans un but individuel ou collectif, qui touche au respect mutuel.
La répartition des tâches ménagères communes
Les tâches ménagères sont perturbées par le confinement, et il faut en tenir compte dans le règlement.
Faites un tableau avec une colonne de plus qu’il n’y a de membres de plus de 3 ans dans la famille. Cela évitera les prises de bec.
Dans la colonne de gauche, vous listez tout ce qu’il y a à faire : courses, cuisine, passer l’aspirateur, faire la poussière, mettre la table, débarrasser la table, mettre au lave-vaisselle, débarrasser le lave-vaisselle, ranger la vaisselle, nettoyer la cuisine, faire les lessives, accrocher le linge, plier le linge propre, repasser, etc.
Tout en haut de chaque colonne, vous indiquez le nom de chacun.
En fonction de l’âge des enfants, et des goûts de chacun, soit vous mettez une croix en face des tâches assignées à l’un ou à l’autre, soit vous indiquez le jour de la semaine où la personne a telle ou telle tâche à accomplir. Vous pouvez aussi opter pour un fonctionnement hebdomadaire.
Il y a des tâches que les enfants ne peuvent de toute façon pas accomplir. En revanche d’autres sont tout à fait à leur portée à partir de 3 ans, même s’ils ont besoin d’aide.
Et quand les enfants grandissent et que vous leur confiez de nouvelles tâches, ils doivent recevoir une contrepartie. Cela peut être l’autorisation de se coucher un peu plus tard ou de sortir seul pour aller chez des copains, toujours en adéquation avec son âge. Il verra ainsi que vous reconnaissez qu’il grandit et que vous lui faites confiance pour avoir plus de responsabilités.
Les règles de politesse
Les règles de politesse constituent la marque de respect de l’enfant envers son entourage, à commencer par ses parents, frères et sœurs.
Le « bonjour » signe l’attention que l’on porte à une personne que l’on voit pour la première fois dans la journée. Si l’enfant aime qu’on lui porte de l’attention, et c’est le cas de tous les enfants, il intègrera vite que ce salut fait partie des règles familiales, à travers lesquelles il marque aussi son attention pour les autres.
En fait, si l’enfant a envie qu’on lui fasse plaisir, il faut qu’il soit aussi capable de faire plaisir aux autres. Il en va de même avec le « s’il te plaît » et le « merci ».
Une autre règle de politesse consiste à parler sans crier. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de se faire entendre. Cela facilite la communication au sein de la famille.
Faut-il écrire le règlement de vie familiale ?
Avec de très jeunes enfants, rien ne sert d’écrire un règlement qu’ils ne sauraient pas lire. Vous pouvez en revanche illustrer quelques règles simples et les afficher sur le réfrigérateur. Quand votre enfant ne respecte pas la règle, vous la lui rappelez et lui en montrez l’illustration.
Avec des enfants plus grands, et surtout des adolescents, il peut être très utile de poser par écrit les règles discutées en conseil de famille. Cela permet d’éviter la mauvaise foi de certains de nos adolescents à qui vous pouvez même faire signer un contrat de bonne conduite à la maison, comme il en signent un dans leur établissement scolaire.
Exemple
Voici un exemple de règles de vie familiale que vous adapterez en concertation avec vos enfants et selon leur âge. Idéalement, faites rédiger le règlement par les enfants d’âge primaire, illustrer par les petits, et les plus grands le signeront comme un contrat.
- Bien se laver les mains toute la journée à chaque changement d’activité, surtout avant de manger
- Interdiction de crier
- Interdiction de taper
- On n’a pas le droit de s’énerver plus d’une fois par jour
- Chacun fait son lit et range sa chambre chaque jour
- Chacun doit respecter le planning des tâches ménagères
- Pas plus d’une heure d’écran par jour
- Chacun accroche son manteau au porte-manteau en rentrant
- Chacun met ses chaussures dans le meuble à chaussure en arrivant à la maison
- Heure du lever : 7 heures en semaine, 9 heures le week-end. Rester dans sa chambre avant cette heure-là
- 14 h à 15 h, temps calme le week-end
- 18 h 30 Douche, pyjama
- 19 h 45 Brossage des dents et rituel du coucher pour Léa, 20 h15 le samedi soir
- 20 h 45 Brossage des dents et rituel du coucher pour Théo, 21 h15 le samedi soir
Vous afficherez alors le règlement de confinement sur la porte du réfrigérateur avec le planning des tâches.
Sur un autre support chacun recevra une croix verte ou rouge au regard de la bonne observance du règlement ou non.
En conclusion
Quand un enfant ou un parent a du mal à respecter les règles de la famille, c’est sûrement qu’il ne va pas bien. Soyez à ‘écoute ! C’est le meilleur moyen de l’aider.
Et ayez toujours à l’esprit que ce règles de vie familiale, loin d’être une contrainte, sont avant tout structurantes et rassurantes pour votre enfant, et contribuent à son éveil.
Franchement top merci je vais instaurer ce conseil de famille dès ce soir
Bravo ! Vous allez voir que c’est vraiment super ! ça permet d’apaiser les tensions familiales.