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Comment parler du coronavirus avec les enfants, ou de tout sujet difficile ?

Vous ne savez pas comment parler du coronavirus avec votre enfant, et peut-être avez-vous du mal à aborder les sujets difficiles. Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule ! Nous allons voir ensemble comment vous pouvez aborder le sujet avec eux.

Tout d’abord, la situation actuelle est inédite. Personne n’a jamais été confronté à une telle situation. De plus, nous n’aurions jamais imaginé il y a deux mois encore que cela puisse nous arriver. Il y a donc un impact traumatique sur nos vies d’adultes.

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Or, comme vous le savez, les enfants sont des éponges émotionnelles. Donc, même si vous ne dites rien, ils captent votre inquiétude, voire votre angoisse.

De plus, leur rythme de vie a changé, ils font l’école à la maison. Ils n’ont plus le droit de sortir. Papa et/ou maman reste à la maison, en télétravail ou au chômage technique. Leur cadre de vie a bel et bien changé lui aussi.

Certains d’entre eux habituellement gardés par les grands-parents n’ont plus le droit de les voir. Ils ne comprennent pas qu’ils les mettraient en danger.

Mettez-vous dans la tête de vos petits trésors ! Ils ne peuvent pas comprendre ce qu’il se passe si vous ne leur expliquez rien. Il est donc vraiment important de parler du coronavirus, comme de tout sujet difficile, avec votre enfant.

Soyez au clair avec vous-même pour parler avec votre enfant du coronavirus ou de tout sujet difficile

Pour que vos enfants soient apaisés en ces temps tourmentés,  vous devez réussir à trouver vous-même l’apaisement.

mère vérifaitn si son enfant est maladeIl est important que vous soyez informée de la situation. Toutefois, faites attention à la surinformation et aux fausses nouvelles. Il ne faudrait pas que vous vous laissiez envahir par la psychose ambiante. Cela nuirait à vos enfants. Or vous voulez les préserver et les aider à traverser le mieux possible cette crise.

Respectez les consignes données en boucle depuis plusieurs semaines maintenant, et les mesures exceptionnelles prises. Et faites-les bien évidemment respecter par vos enfants ! Vous y parviendrez d’autant mieux que vous aurez discuté avec eux auparavant.

Réduisez votre stress

Cette nouvelle situation vous stresse probablement. Votre situation professionnelle vous angoisse ? Vous ne savez pas comment vous allez gérer les enfants 24 h / 24 à la maison ? Vous ne vous en ressentez pas pour surveiller le travail scolaire de vos enfants ?

Toutes ces interrogations sont bien entendu légitimes. Alors, prenez quelques minutes pour faire le point.

Faites la liste de tous les sujets d’inquiétude du moment. Puis évaluez l’importance de chacun. Classez ces sujets en plaçant au début de la liste ceux qui vont stressent le plus. Vous chercherez alors une solution à chacun. Ensuite, vous prendrez en considération le problème numéro un et vous déciderez de mettre en application la solution que vous avez trouvée. Cela peut se faire facilement ou nécessiter du temps. Peu importe. Ne lâchez pas tant que vous n’avez pas réglé l’affaire. Vous pourrez alors vous saisir du sujet suivant sur la liste.

Ce travail de réflexion devrait vous permettre de réduire en partie votre stress.

Pensez positivement

Et puis, au lieu de regarder le verre à moitié vide, regardez le verre à moitié plein !

dépasser le stress pour lutter contre la maladie

Pour cela, vous pouvez lister tous les avantages de cette situation pour vous et votre famille.

Vous verrez que vous trouverez plus d’avantages qu’il n’y paraît à première vue. Il peut s’agit de l’économie en temps et en argent sur vos trajets, la possibilité de vous lever un peu plus tard, l’absence de conflits au lever des enfants, etc.

Pensez uniquement positif, oubliez les aspects négatifs pris en compte auparavant.

Vous devriez ainsi être prête à faire face à la situation.

Si cela ne suffit pas, je vous invite à faire une séance d’hypnose pour réduire votre stress.

Regardez la réalité du coronavirus en face avant d’en parler avec votre enfant

Maintenant que vous vous sentez plus alignée avec vous-même, vous pouvez regarder la réalité en face.

Il y a un virus extrêmement contagieux qui se propage. Ce virus est potentiellement dangereux, en particulier pour des personnes fragiles.  Il fait plus peur que la grippe pour plusieurs raison. On ne le connaît pas.

Chez les personnes qui ont une forme grave de la maladie, l’insuffisance respirations fulgurante et aiguë qui survient nécessite des soins intensifs de très haut niveau. Et notre système de santé n’est pas adapté pour recevoir autant de cas aigus en même temps.

Les malades qui ne peuvent pas bénéficier d’une assistance respiratoires meurent dans des conditions atroces d’étouffement. Le nombre insuffisant d’appareils respiratoires dans certains hôpitaux conduit les soignants à choisir qui ils sauvent. Ils sont donc confrontés à des problématiques étiques insoutenables, et nous aussi.

De plus, nous sommes totalement impuissants, si ce n’est que nous devons adopter des comportements appropriés.

Parmi ces comportements il y a la fermeture des écoles et des crèches, car les enfants sont d’importants vecteurs de la maladie. Ils le sont d’autant plus qu’ils ont généralement peu de symptômes.

Pour permettre aux parents de garder leurs enfants, ils peuvent rester à la maison et parfois faire du télétravail.

La fermeture des lieux publics « non nécessaires à la vie de la nation » induit pour certaines d’entre vous des inquiétudes financières majeures. Ces inquiétudes concernent bien sûr la vie de la famille.

Voici en gros pour les faits.

Il est bien évident que vous en pouvez pas livrer tout cela de façon brute à vos enfants.

Alors, comment parler du coronavirus avec votre enfant ?

J’ai vu en consultation la semaine dernière une maman qui n’avait pas voulu parler du coronavirus à ses enfants pour ne pas leur faire peur. Et que s’est-il passé ? Le lendemain matin, c’est la maîtresse qui leur a dit qu’ils ne viendraient pas à l’école à case du virus. Cela angoissa beaucoup les enfants, confrontés d’un coup à cette réalité. Et la maman regrettait déjà son silence.

Qu’ils soient scotchés ou non devant la télévision, vos enfants sentent qu’il se passe quelque chose de grave. S’ils ne savent pas de quoi il s’agit, ils risquent d’être beaucoup plus angoissés, et donc difficiles à la maison.

De plus, envahis par des pensées inconscientes, ils auront beaucoup plus de mal à se concentrer sur leur travail scolaire.

Expliquez les choses simplement en ne disant à vos enfants que ce qu’ils sont en mesure de comprendre

Vos enfants ont besoin des avoir ce qu’il se passe.

Pour cela, prenez-les auprès de vous, et dites-leur que vous voulez parler avec eux de la situation exceptionnelle qu’ils sont en train de vivre. Vous devez le faire dans un cadre rassurant, à un moment où vous avez du temps devant vous.

Expliquez-leur la situation avec des mots simples. Adaptez vos explications à leur âge.

Ne leur faites pas part de considérations qui ne concernent que les adultes. Mais soyez authentiques.

Vos enfants vous poseront certainement des questions. Répondez à leur questions, y compris à celles concernant leur crainte de la mort.

Restez à leur écoute sur les sujets difficiles

Votre enfant risque de vous confronter à des sujets difficiles pour vous, la maladie et la mort.

J’ai écrit un article pour vous aider à parler de la mort à votre enfant. Je vous invite à vous y reporter.

En effet, ils risquent à un moment ou un autre de cette crise d’être confrontés à la mort d’un proche ou d’une connaissance. Il est donc important que vous puissiez les accompagner et les préparer.

De plus, ils ont sans doute l’interdiction de voir leurs grands-parents. Vous leur avez probablement expliqué qu’ils pourraient les mettre en danger sans le savoir. Mais ils peuvent malgré tout culpabiliser. L’un va penser que c’est à cause de son mauvais comportement lors de sa dernière visite. L’autre va s’imaginer qu’on lui cache la mort de son grand-parent pourtant toujours bien vivant. Vous devez être très claire et bien expliquer que cette séparation devrait vous permettre de mieux vous retrouver d’ici quelques semaines.

Soyez tout de même prudente dans vos propos, car bien évidemment, vous ne pouvez pas prédire l’avenir !

Vous pouvez faire part de vos inquiétudes. Elles sont légitimes, mais ne dramatisez pas.

Le plus important est de ne pas cacher la vérité à vos enfant et de ne pas leur mentir.

Votre authenticité devrait suffire à les rassurer. Et plus vous serez authentique et laisserez la parole circuler, plus vous consoliderez la relation de confiance de votre enfant vis-à-vis de vous. Et vous établirez meilleure communication au sein de la famille.

Si vous vous sentez dépassée, rejoignez le premier Sommet Famille Zen.

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